Bourg Saint Andéol place "de la belle enfant" |
Attaquer cette ascension sans avoir rouler depuis deux mois et après plus de dix heures de pédalage n’est pas bien malin, je chute de fatigue après de kilomètres d'ascension, et me rend compte que mon dérailleur était bloqué et je ne pouvais profiter des deux plus grands pignons...
Je repars, mais de toute façon je suis "cuit" donc je cherche le premier chemin pour bivouaquer.
A droite , petit chemin que je suis et qui m'amène à une ravissante clairière entourée de fourrés piquants, je mange rapidement et me jette dans le duvet recouvert du sur sac.
Un bruit d'un grosse bête à quatre pattes qui se promène paisiblement sur le chemin se fait entendre , il ne va pas venir dans la clairière ?? et ben si !!!!
Le temps de bondir de dire un casse toi gros @&:! !!! il était a cinq mètres environ je ne l'ai pas vu, mais au grommellement qu'il a fait avant de déguerpir je dirais un gros sanglier solitaire, un pétard à mèche pour le faire courir plus vite et je me recouche, pas pur longtemps une heure ou deux après c'est un concert de couinement caractéristique , un pétard pour faire cesser ce vacarme et je décide d'aller dormir vers la route ... Je finis ma nuit, le matin une horde passera même derrière les fourrés à deux mètres de la route.
Après cette nuit cahotique ou j'ai quand même "flippé ma race" comme disent les jeunes, je parviens à Vallon Pont d'arc que je traverse et essaye de rejoindre la route d’Alès que je ne trouve pas et fais un détour qui je crois me rajoute du dénivelé.
nous somme jeudi 11 août , et vers 10h30 mon pneu avant un Schwalbe Ultremo en 571 x 23 crève , je le remplace par un continental tringle souple 571 x 34
et constate que cela me stabilise la direction que la remorque rendait "flottante" excellent !!! je rappelle que rouler avec une mono roue avec un vélo faible sur la triangulation arrière c'est assez stressant on sent en permanence la remorque faire bouger , l'arrière du vélo, alors si en plus l'avant "flotte" c'est limite, j'ai donc l'avant plus calme maintenant.
Puissants abdominaux congestionnés par l'effort |
Le reste de la journée est sans histoire avec "clochardisation *" le soir près d'un ruisseau qui me rafraîchira. Curieusement ce n'est pas un humain qui viendra troubler ma nuit mais une bestiole probablement du genre fouine blaireau ou autre qui fera un gros bruit dans un fourrés avec un cri, puis ira divagué vers le ruisseau en faisant valdingué une boite de conserve. Debout avec ma "pelle à caca" servant aussi de pelle de combat j'ai bravement fais front, mais je crois que son seul but était de me faire comprendre que ma présence l'incommodait pour ne pas dire lui pétait les c......
Vendredi sans soucis, 55 km/h avec la remorque sans pb sauf moi quand je vois le compteur a cette vitesse je me crispe et envoi des balancements à la remorque !!! bon faudrait cacher le compteur.
Dans les vignes |
Nuit très calme et départ à 08h00, j'avais prévu une grasse matinée mais des pécheurs Hollandais on choisi d'élaborer leur stratégie de pêche devant mon hamac, c'est certainement sans le faire exprès , ça va sans dire .
Enfin je reprend la route et mes ascensions , direction Lodève , le midi un poulet saucisse dans un petit restaurant puis sieste digestive , je continue à grimper après Lodève mais je suis fatigué, je passe 611 mètres et le fameux cirque de je sais pas quoi ....
Entraînement diététique et récupération |
Une fois de plus le hamac est un vrai garant de réussite pour moi mes jambes légèrement surélevées récupèrent mieux pas besoin de tapis je dors comme un bébé et peux continuer à gravir les pentes.
Demain je ne le sais pas encore mais j'ai un col "vachard" du 8% presque tout le temps....
Dimanche14 août 2011 ne sera pas une journée ou la route aura pitié de moi bien
au contraire je dois passer un maudit col ou seulement s’arrêter est difficile accotement étroits et pentes à 8%, c'est dans ces moments là que j'aimerais me dédoubler retourner au lundi 09 août, et gifler mon double à chaque fois qu'il charge quelque chose d'inutile dans la remorque , et ça en fait des gifles...
Bon je finis tant bien que mal mon genoux gauche me fais souffrir je je bande pour qu'il "grince" moins
Enfin la route devient bien moins pentue vers la fin de l'après midi et je peux accélérer l'allure mais le ciel devient noir, je m’abrite dans un abris bus ainsi que une partie du vélo, un marcheur Allemand ne comprend pas mon inquiétude "kein problem" quand je lui montre le ciel et il reprend sa route en tee shirt , comme si le tout puissant l'avait entendu c'est une mini tornade qui lui fit écho .
Sous la pluie le hamac me protège |
Le soir la pluie continuera, mais une accalmie me laissera de monter tranquillement mon bivouac.
Petit café le matin, et oui que l'on vienne pas me dire que je risque de mettre le feux à la foret, et coup de fusil dans les environs, que j’interpréterais comme un signal de départ... dans le doute .
Lundi 15 aout je suis en approche des Corbières , mon parcours était rude mais
"Remorque béquille" |
La région est relativement agréable et les dénivelés moins importants que dans les Cévennes.
Mardi 16 août 2011 dernière journée qui finalement passera assez bien mis à par Millas où ça monte dur
Mais au retour je verrais que l'on peut faire Millas Thuir sans grimper par une autre route en alant ensuite de Millas vers Rivesaltes.
Le Perthus se monte assez bien mais je suis un peu sur les genoux , arrivée à L'Escala vers 22h30.
*Clochardisation : mot de mon invention indiquant un bivouac près d'habitations ou je reste tapis dans les fourrés sans feux ni lumière camouflant vélo et remorque.
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Le Perthus se monte assez bien mais je suis un peu sur les genoux , arrivée à L'Escala vers 22h30.
*Clochardisation : mot de mon invention indiquant un bivouac près d'habitations ou je reste tapis dans les fourrés sans feux ni lumière camouflant vélo et remorque.