mercredi 1 juin 2011

Mogadouro ou sans papier sans argent au Portugal

je m'endors en pleine forêt
Le 01 mai j'ai dormis après Torre do montcole un petit bled en fête du dimanche et essuyé une bonne averse à la sortie du village en côte à 8% comme c'est souvent le cas.
La veille j'ai dormis dans un hôtel de la vallée du Douro le ciel était orageux mais il n'a pas plut.
Le matin avant de partir j'ai longuement discuté avec le patron qui m'a expliqué que ici les réglementations sont souvent compliquées que ce soit pour les établissements recevant du public, mais aussi simplement pour s'équiper en plaques solaires...

Ce 02 mai après une nuit ou j'ai mal dormis par ma faute, car après une bonne averse j'ai choisi de dormir en parie mouillé, j'approche de Mogadouro
J'ai quasiment la ville en vue mais mon GPS me dit de faire demi tour !!!!

Je finis une bosse avec un chantier au sommet bien de 8% comme d'hab une longue descente ou je salue un couple d'anciens arrive au centre ville tranquillement.
Gare le bent pour trouver un bar ou s'envoyer quelques bières, un clochard viens vers moi (le premier du Portugal) je suis fatigué et au lieu de lui donner une petite pièce, je le remballe a peine poli... la punition est immédiate, je constate que ma veste avec clefs et papiers a disparu de sa place entre le siège et le sac arrière....

En travaux le centre ville comme le reste du Portugal
Panique je remballe tout et fonce chemin inverse sort de la ville, et espère ne pas me tromper le temps est compté , pendant que je gravis l'interminable côte j'imagine mon sort... sans parler la langue sans papiers sans argent , combien de temps vais je tenir ??? que vais devenir .... rien durant la montée je retourne au niveau du chantier les ouvriers ont disparus, que faire aller à leur rencontre ils l'ont peut être ramassé... je continue et tant pis attaque a petite vitesse la descente et la après cinquante mètres du début de cette descente la veste est là dans la rigole en léger contre bas sagement posée.

Environ quinze minutes ce sont écoulées entre la chute de la veste et le moment ou je l'ai retrouvée, j'ai une chance extraordinaire et après cette frousse monumentale je vais vers une pension pour me remettre...
C'est ma dernière journée au Portugal , je ne le sais pas encore, le midi bien que le repas soit d'un ordinaire déprimant et l'accueil glacial, je suis euphorique de m'être tiré à moindre mal de mon aventure .

Mogadouro ne me laisse pas une bonne impression du Portugal deux ou trois bars minables et des travaux partout une nuit à écouter un ronfleur gras comme un loukoum.



Demain je trouverais une direction Espagne qui me fera longer plus de 50 km de travaux un pannaux l'annonçait et j'ai cru à une erreur non pas d'erreur travaux jusque à la frontière l'argent de Bruxelle est bien utilisé...

Sur la première photographie on voit un barrage avec des travaux à peine visibles en bas à droite.
Sur la deuxième photographie c'est  le même barrage après avoir remonté je dois être en Espagne et je me souviens que les travaux allaient vraiment jusqu’à la frontière.  Le premier village Espagnol s'appelle Fermoselle et il faudra quelques heures avant d'y arriver... Et ensuite tout rentre dans l'ordre je trouve assez bien la direction de Zamora , et arriverais même à trouver de magnifique routes pour traverser la montagne Catalane.

Pour faire une morale de la petite frayeur de Mogadouro, je dirais une bagagerie inadaptée, les sacoches Azub sont bien pour un usage estivale c'est à dire pas trop remplies, mais dès que l'on est bien chargé, pas forcément en poids , mais en volume , mon duvet hivers est deux fois plus gros qu'un d'été, mon kit isolation froid du hamac prend de la place, il est alors fastidieux d'ouvrir et refermer en force les sacoches et l'on finis par entasser, et éventuellement en perdre en route.
J'ai consacré une page à la préparation du prochain trekk, et surtout les améliorations à apporter , que ce soir sur le vélo mais aussi popote et vêtements.